lundi 15 juillet 2019

Japon le listel / Japan, the edge

Listel (ou listeau: bordure lisse ou en relief d’une piece destinee a empecher le rognage ou l’usure.
Oui, il n’y a pas que le cote pile et face a une piece…comme au Japon.

Voici 2 rencontres qui m’ont fait voyager, la serendipite du voyage. 

Un ancien professeur de Maori a l’universite de Wellington (rencontre a Tokyo). Passionne et passionnant. il parle 6 langues, est un fondu de linguistique… un puit de culture et de passion.

J’etais au fond d’un boui-boui dans une ruelle quand il est arrive. Je lisais un livre sur le Japon : “Une feuille de the a Shikoku”. Passionant, une francaise qui fait un pelerinage, en marchant.
Nos regards se sont croises. Il y a ce truc dans les voyageurs solo, un truc magique qui fait qu’on comprend vite si les gens ont envie de papoter. Il parle au serveur avec un accent français, nous engagons la conversation. Il a revient d’une longue marche. Alors au pif je lance : tu reviens du pelerinage a Shikoku par ce que tu as lu le livre de Marie-Edith Laval? Heu…. Oui!

Forcement, on a les meme lectures… on entame une conversation sur les ecrivains d’aventure, une comparaison entre son experience et celle de Marie-Edith. Il me donne des idees de visites Kyoto (que je suivais a la lettre)… Il y a tant a dire mais il part pour l’aeroport. Nous promettons de finir la conversation a Paris.

Un moment de grace ou ma lecture est arrivee comme par magie dans la vie reelle pour quelques heures. Lorsqu’on joue a pile ou face, on tombe tellement rarement sur le listel.



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 Edge: the outer border of a coin, considered the “third side” (not to be confused wit the “rim”)
 Yes: there is not only head and tails to a coin… as in Japan.

This is 2 random encounters …. travel serendipity.

A former Maori teacher in Wellington. Passionnating and passionated. He speaks 6 languages, linguistic fervent… how we can fit a much knowledge in a body?

I was in the back of the caff , in the back alley when he arrived. I was reading a french book about Japan : “A the leaf in Shikoku”. Fascinating, a french lady doing a walking pelgrimage.
We acknowledged each other. There is something with solo travellers, a magical mystery, we understand quickly if the person is happy to chat. He ordered with a french accent, we engaged the conversation. He is coming back from a long walk. So. I give a go: “ you are coming back from the Shikoku pilgrimage because you read Marie-edith Laval’s book.? …Hmmm. Yes! 

Obvisouly we have the same readings. we started a adventure/literature conversation, a comparison between his experience and Marie-edith one.  He gaves me some Tokyo visits ideas,(I will follow).… so much to talk about… so little time. He is taking off in few hours. We promised to finish the conversation in Paris. I left him and his pelgrimage stick in the night.

A graceful moment where my reading is coming into the reality for few hours. Magical. When we play head or tail, we rarely get the edge.

dimanche 14 juillet 2019

Japon cote face / Japan tail side


Tokyo, la vibrionnnante.
Apres 3 jours a Kyoto, me voila de retour a Tokyo. Les sonorités sont proches mais la les écarts sont grands. Voici le dernier angle de cette triangulaire. 
Autant les mots d’ordres de Kyoto me paraissaient être : traditions et spiritualité. Ceux de Kyoto me semblent être : modernité et superficialité.
Pas ma came non plus, 1 jour, je joue le jeu.
Me voici propulsée au milieu des immenses malls, des jeux videos, bandits manchots et autres temples de la consomation.
Alors j'erre, en quelques heures j’ai deja le tournis, mal a la tete, la verdure me manque, peut être meme les temples, au moins la lumière naturelle.
En une journée,on ne peut pas tout visiter alors j’ai fait des choix arbitraires, du kawaii, du loufoque et du “pas moi”.
Etape 1 de la vie hors-sol : l’hotel.
Me voici dans un hotel capsule futuriste. A l’arrive on nous distribue un sac avec serviette, savon, pyjamas… 
Dans l’ordre check in  -> casier -> douche et capsule (le japonais se lit de droite a gauche). Affaires personnelles interdites dans les capsules. On est tous habillees a l’identique. J’ai du demande a mes colocataires si elles n’etaient pas des robots. Fous rire general. Je suis entourée d’humaines. 


Etape 2 :le cafe hérisson.
Un cafe ou l’on peut caresser des herissons. (il y en a pour les chats, les chouettes…) on vous prete un herisson dans une maison de poupee pour 30 min ou 1h. au bout de 15min j’ai mal au coeur pour ce pauvre animal qui dormait dans son coin. Nausées. Maltraitance animale.


Etape 3 : Le Puri.
C’est un photomaton populaire, on n’y rentre a plusieurs et … on en ressort plus beaux (selon les critères japonais): visage affine, levre rouge, teint de poupeee et grands yeux. Ca se fait normalement avec des amis, mais meme avec Cajou j’ai beaucoup rigole! Je vais finir par aime faire des selfies.


Etape 4 : Le carrefour Shibuya
Le carrefour de plus bonde du monde. 2500 pietons le traversent a chaque feu. Ca donne le tournis. Les gens sont comme des foumis. Maltraitance animale. humaine.



Etape 5 : Le chien Hachiko.
C’est une statue d’un chien (je vous epargne la photo). Il est celebre car il a accompagne son maitre tous les matins a la gare. Chaque soir, il revient pour aller le chercher. Son maitre etant décède le chien a continue de faire le trajet pendant 10 ans. Symbole de fidelite. Mieux que la statue du chien de la reine a Sydney.


Etape 6 : Le Kawaii Monster Cafe. 
Un cafe “mignon”. Tout est colore: la deco, les serveuses, les assiettes. Ca chante, danse et… prends des photos. Un monde de plastique.








Etape 7 : Les toilettes.
Quelqu'un a un diplome?
un manuel?





Le Japon me laisse perplexe, je suis repartie avec plus de questions que de reponses. Comment peut on vivre sans voir la lumiere du jour? A quoi reve cette jeunesse pour qui l’amour est si complique? Quels sont les projets lorsqu’on se tue a la tache (littéralement) et qu’on ne possedent que 10 jours de vacances? Quelles sont les aspirations des jeunes toyoites? Le taux de suicide et de depression?
Tout ca me laisse perplexe.
  
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Tokyo, the swarm.
After 3 days in Kyoto, let’s go to Tokyo. Sonorities are pretty similars but gaps are massive. This is the last angle of the triangle.
Kyoto in 2 words: tradition and spirituality. Tokyo in 2 words : modernity and superficiality.
Not my fix neither, 1 day, I will give a go.
I end up in massive malls, gamers and one-armed bandits,and consumption temples.
So I wander. In few hours I get dizzy, headhache, I miss green, even if temples, for sure sunlight.
In one day, there is no way to visit everything. I need to make choices. Obvisouly arbitrary so : Kawaii, random and “not-me".


Step 1 of an “soilless life”: the hostel. 
Etape 1 de la vie hors sol : l’hotel.
I’m in the futurist capsule hostel. At check-in you get a bag with soap, towel and pyjamas.
In order: check in -> locker -> shower -> capsule. Personnal belonging are forbidden in the capsules. We are all dress up identically. I had to ask my capsule-mate if they were not robot. laughts. I’m still surrounded by humans

Step 2: hedgehog cafe.
It’s a coffee where you can pet hedgehog ( you can also find that with cats, owls…). You rent a hedgehog in a doll house for 30 min or 1h. After 15min, it’s breaking my heart to see this poor animal. He was quietly sleeping. Nauseas. animal abuse.



Step 3 : the Puri
It’s a popular phot booth, you go with your friends and you come out… more beautiful (according japoneses criteria) : slim face, pink lips, white complexion and massive eyes. I do not have friends around but I tried with Cajou. We laughted a lot. I will end up to like selfies.



Step 4 : Shibuya crossing.
The busiest crossing in the world. 2500 pedestrians are crossing at each light. I feel dizzy. People look like ants. Animal abuse. Human abuse.

Step 5 : Hachiko dog.
This is a dog sculpture. It’s really famous becase he was bringing his human to the train station every mornings and came back to pick him up every evening. When his humans past away, the dog did the daily trip for 10 years. Fidelity! 



Step 6 : The Kawaii Monster Cafe. 
A “cute” cage. Everything is colourful : decoration, waitress, food. Let’s sing, dance and… take pictures… a plastic world.






Step 7 : bathroom.
someone got a degree?
a user manual?




Japan left me with more questions than answers. How are we live without sunlight? What are the dreams of the youth? What kind of project you have when you litterally can get kills by your work and you only have 10 days holidays? What are their aspirations? What’s about the depression and suicide rates?
I’m puzzled.

vendredi 5 juillet 2019

Le Japon cote pile / Japan : head side

Le Japon, pour 4 jours seulement: ce sera donc superficiel. Une longue escale, un (trop court) voyage. Tokyo - Kyoto, Kyoto - Tokyo. Mon coeur balance entre modernite et tradition. Cote pile ou face. un grand ecart. Dans tous les cas, un ecart avec ma culture. Une triangulaire dans laquelle se perdre.
Cote pile, la tradition, Kyoto.
De l’aeroport de Tokyo jusqu’a Kyoto, il faut emprunter le bullet train. Un bel exemple de biomimetisme, ce train est inspire du profilage des colibris. 471 km en un peu plus de 2h. vitesse de pointe : 320 km/h. Nous voila dans une autre dimension.
Kyoto la douce, la tradition, les kimonos encore portes, les grands temples frequentes. La quietude dans les plus petits. les ruelles et contre allies pietonnes.  Kyoto semble intemporelle, un petit gout d’eternite.

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Japan, 4 days only: so obviously really superficial. A long stopover or a (too) short trip. Tokyo - Kyoto, Kyoto - Tokyo. I can't choose between modernity and tradition. Head or tail. What’s a gap! In any case a gap with my culture. 3 opposites were I loved to loose myself.
Head side, traditions, Kyoto. 
From Kokyo airport to Kyoto, we need to take the bullet train. One of the most beautiful example of bio-mimetic, it’s inspired from hummingbirds. 471km in a bit more than 2hs. Max speed : 320 km/h. We are in a different dimension.

Kyoto, the quiet, the thousand-years-old traditions, kimonos are still geared, main temples are busy. The small ones are still quiet. Little backstreets are often pedestrians. Kyoto looks like eternal.